Métropole lilloise : quatre ans de prison pour des assauts sur une adolescente de douze ans
12/07/2022
En juillet 2019, un jeune majeur de 22 ans rencontre une enfant de dix ans sa cadette sur un site de jeu vidéo en réseau. Jeudi, il a été condamné à quatre ans de détention. Les juges l’ont reconnu coupable d’agression sexuelle sur la jeune fille.
PARU DANS LA VOIX DU NORD, le 16/04/2021, par Lakhdar BELAID
Tout a débuté de façon anodine. Mancef Benzenache fait la connaissance d’une jeune mineure de douze ans sur un site de jeu vidéo. « On est chacun un personnage », décrit maintenant le prévenu à la présidente Leslie Jodeau. Les échanges se poursuivront sur Snapchat. Une correspondance par vraiment du goût de la mère de la mineure. « Elle remarque des conversations de nature sexuelle avec un homme lui réclamant des photos d’elle nue », relève la juge. La maman est très inquiète pour une enfant considérée comme particulièrement vulnérable. La petite n’a pas supporté la séparation de ses parents, subit du harcèlement à l’école et a même commencé à se scarifier. Lorsque l’enfant disparaît, l’après-midi du 12 juillet 2019, l’adulte lance immédiatement l’alerte.
« Les policiers du commissariat de Marcq-en-Barœul ont été exemplaires, salue Blandine Lejeune, l’avocate de la famille. Ils ont tout de suite pris cette affaire au sérieux et n’ont pas relâché la vigilance. » Les enquêteurs multiplient les visites, à Mons-en-Barœul, chez Mancef Benzenache, identifié grâce à ses connexions web. Les fonctionnaires finiront par surprendre le Monsois et la jeune mineure, ensemble, à 23h30. Deux jours plus tard, le suspect atterrira en prison. Il y est toujours. Le voici maintenant dans le prétoire, cerné par des surveillants de la pénitentiaire et d’Olivier Cardon, son avocat, qui doit multiplier les efforts pour lui faire desserrer les dents.
Jugé entre autres pour agression sexuelle sur mineur, Benzenache irrite. « Parlez plus fort !, ne cesse de répéter la présidente. Exprimez-vous dans le micro ! » Cet individu chétif et à l’apparence accablée ne se contente pas d’être inaudible. Il brandit également l’amnésie. « Comment êtes-vous entré en contact avec X. ? », interroge Leslie Jodeau. « J’ai oublié », balaie le Monsois ayant également donné une adresse à Lille-Fives. « D’après elle, c’est vous qui lancez la conversation… », persévère la magistrate. « Je ne m’en souviens plus », bâcle le suspect. Sanction : quatre ans de prison avec maintien en détention.