Arleux : elle lui envoie un texto pour son anniversaire, il l’agresse sexuellement
12/07/2022
Mardi, le tribunal a déclaré un jeune homme coupable d’agressionsexuelle, délit commis le 2 février 2019 à Arleux. Il devra accomplir un stage de lutte contre le sexisme.
PARU DANS LA VOIX DU NORD, le 04/09/2020, par Pierre VILCOCQ
Lorsqu’elle lui adresse un texto à l’occasion de ses 23 ans, Louise (1) accepte de le revoir pour parler mais lui précise bien qu’il n’y aura pas cette fois de rapport intime. Car Louise et A. C. ont été des « sex friends » : ils ont entretenu des relations sexuelles épisodiques entre copains pendant quatre ans sans toutefois entretenir derelation sentimentale.
Vers 1 heure du matin ce 2 février 2019, la rencontre a lieu dans la voiture du jeune homme. Mais la discussion dérape rapidement : A. C. touche la jeune femme et tente de l’embrasser. Elle le repousse, veut partir, il la retient mais elle finit par réussirà sortir de la voiture, se sentant salie. «J’ai essayé de me défendre, il y a des garçons qui nous prennent pour des objets », dit Louise, devant le tribunal présidé par Perrine Debeir. «Ce n’est pas parce qu’ils ont déjà eu des relations sexuelles qu’il en est le propriétaire», appuie Me Alain Reisenthel, son avocat.
« Insistant mais pas violent »
La procureure Aurélie La Rosa rappelle la définition de l’agression sexuelle, caractérisée par la contrainte, la violence et l’absence de consentement, autant d’éléments constitués dans cette affaire, selon elle. Des accusations rejetées par A.C. : « Je reconnais avoir été insistant mais pas violent, je ne l’ai pas contrainte », dit-il, avant de préciser : « On se connaissait depuis 2014 et, jusqu’en 2018, on a eu des relations intimes à des fréquences variables. J’ai compris qu’elle ne voulait plus. »
« Il lui a fait du rentre-dedans en espérant la faire changer d’avis et elle a envoyé un SMS à sa compagne pour se venger », insiste Me Blandine Lejeune, l’avocate du prévenu. A. C. a en effet déclaré l’avoir forcée : « Des termes qui servent l’accusation », reconnaît l’avocate en réclamant toutefois la relaxe de son client. En vain, car le tribunal retient la culpabilité de A.C. Il devra accomplir à ses frais un stage de lutte contre le sexisme et de sensibilisation à l’égalité entre les femmes et les hommes, verser 800 € de préjudice moral, plus 180 € engagés par Louise pourson suivi psychologique.
1. Prénom d’emprunt.